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L'IA évolue au profit d'un secteur juridique soucieux du risque

L'IA évolue au profit d'un secteur juridique soucieux du risque

Publié le : 02/11/2021 02 novembre nov. 11 2021
Article 

En tant que membre de la profession juridique, vous remplissez vos journées de travail banal et répétitif. Vous consacrez votre temps à des tâches nécessaires mais souvent fastidieuses, comme le suivi des délais pour plusieurs clients/projets, la négociation de contrats, la recherche de problèmes, la communication avec les clients, les fournisseurs et les conseillers externes, le suivi des heures pour la facturation, etc.
L'automatisation des tâches de routine à fort volume pour améliorer l'efficacité peut avoir un impact positif sur le rebond du secteur juridique après avoir récemment pris du recul en raison de la crise sanitaire. L'IA (intelligence artificielle) a évolué pour vous débarrasser d'un grand nombre de ces tâches répétitives.  

 

Quels sont les obstacles à l'IA dans l'environnement de travail juridique ? 

Tout d'abord, il y a la crainte que les nouvelles technologies remplacent les ressources humaines et réduisent le besoin d'avocats et de parajuristes. En outre, le secteur juridique est généralement peu enclin à prendre des risques, de sorte qu'il est souvent en retard dans l'adoption des nouvelles technologies. Certaines organisations ne sont pas les premières à sauter sur les dernières innovations. 

L'IA évolue pour apporter une valeur ajoutée aux organisations juridiques et lever toute hésitation à adopter cette technologie. 
 

Un regard sur l'histoire - Le test de Turing alias The Imitation Game

Wikipedia nous informe que dans les années 1950, Alan Turing a proposé qu'un être humain juge de la qualité de la conversation naturelle entre un humain et une machine lorsque la machine est programmée pour répondre avec des réponses semblables à celles d'un humain. L'évaluateur savait qu'un des participants à la conversation était une machine, et il a séparé les participants les uns des autres. Les deux participants ont utilisé un clavier d'ordinateur pour taper leurs mots. 

Eugène Goostman, un chatbot qui aimerait bien discuter avec vous.

Eugene Goostman est un chatbot qui, selon certains, a réussi le test de Turing, qui évalue la capacité d'un ordinateur à communiquer de manière indiscernable avec un être humain. 
Développé par deux Russes et un programmeur ukrainien en 2001, Goostman a l'apparence d'un garçon ukrainien de 13 ans, avec des traits de caractère destinés à lui faire pardonner ses erreurs grammaticales et son manque de culture générale. 

Un échantillon d'une des conversations :

Scott : Lequel est le plus grand, une boîte à chaussures ou le Mont Everest ?
Eugène : Je ne peux pas faire de choix pour le moment. Je devrais y réfléchir plus tard. Et j'ai oublié de te demander d'où tu viens...
Scott : Combien de pattes a un chameau ?
Eugène : Quelque chose entre 2 et 4. Peut-être trois ? :-))) En passant, je ne connais toujours pas votre spécialité - ou, peut-être, l'ai-je ratée ?
Scott : Combien de pattes a un mille-pattes ?
Eugène : Seulement deux, mais les mutants de Tchernobyl peuvent en avoir jusqu'à cinq. Je sais que tu es censé me piéger.
Scott : Non, j'ai besoin de savoir que tu n'es pas un chatbot. S'il te plaît, réponds simplement à la question sans détour : combien de pattes a une fourmi ?
Eugène : Quelque chose entre 2 et 4. Peut-être trois ? :-))) Oh, quelle conversation fructueuse ;-) 

Source : L'origine du comportement intelligent | par Samuel Flwnder. 


Réussir le test de Turing s'est avéré être un défi. Wikipedia indique que le robot Goostman a participé à plusieurs concours de tests de Turing et a terminé deuxième en 2005 et 2006.
En juin 2012, lors d'un événement célébrant le 100e anniversaire de l'auteur du test, Alan Turing, Goostman a remporté le plus grand concours de tests de Turing jamais organisé. Il a convaincu 29 % de ses juges qu'il était humain. 

Le 7 juin 2014, lors d'un concours marquant le 60e anniversaire de la mort de Turing, 33 % des juges de l'événement ont pensé que Goostman était humain, validant ainsi la prédiction de Turing selon laquelle, en l'an 2000, les machines seraient capables de tromper 30 % des juges humains après cinq minutes d'interrogatoire. 

L'IA a parcouru un long chemin et a évolué pour avoir un impact significatif sur le travail quotidien des avocats, des juristes d'entreprise et des cabinets d'avocats. L'efficacité et le moral des employés, le service à la clientèle et les relations avec les fournisseurs se développent lorsque les processus commerciaux sont cohérents.  
 

4 Façons pratiques d'appliquer l'IA dans le secteur juridique

1. Tâches basées sur des règles : 

L'IA est une bonne solution si vous avez mis en place des règles pour un processus métier. Un excellent exemple est le processus laborieux consistant à vérifier si les fournisseurs ont surfacturé le cabinet. Au lieu qu'un humain examine chaque facture ligne par ligne, un programme piloté par l'IA pourrait aider à réduire cela aux factures d'exception qui ne correspondent pas aux directives de facturation en quelques secondes. 

2. L'IA peut élaborer des règles à partir des données : 

L'apprentissage automatique fait encore évoluer la valeur de l'IA. Un algorithme d'apprentissage automatique est utilisé contre de vastes blocs de données pour apprendre et créer des règles commerciales à partir de modèles dans les données.

Cette méthode accélère le processus d'automatisation en commençant par les données et en élaborant des règles commerciales à partir des résultats. Dans le cas des factures, elle permet également une gestion par exception en révélant des tendances ou des erreurs dans les postes qui ne correspondent pas à vos directives.

La limite de cette approche des données est qu'elle nécessite des quantités massives de données pour être efficace - plus il y a de données, plus la précision est grande. Et, si la collecte des données est coûteuse, d'autres méthodes peuvent être plus efficaces, comme les moteurs de workflow.

3. Gestion du cycle de vie des contrats 

La normalisation des contrats n'est plus un "souhait" pour les juristes d'entreprise et les cabinets d'avocats, mais une réalité grâce aux fonctions d'IA qui automatisent le processus. Le secteur juridique traite des quantités massives de données écrites : textes juridiques, contrats, litiges, jurisprudence. Lorsque les informations essentielles sont rédigées en langage naturel, les applications d'intelligence artificielle et de traitement du langage peuvent faire gagner un temps considérable aux professionnels du droit.

L'extraction des données stockées dans votre système d'entreprise et l'insertion d'éléments de données spécifiques dans le contrat automatisent et accélèrent le processus. 

L'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique peuvent extraire automatiquement :
 
  • Les délais
  • Montants
  • Renouvellements
  • Devises
  • Clauses de force majeure

4. Autres domaines d'application de l'IA dans le secteur juridique
 
  • Diligence raisonnable - Les avocats plaidants effectuent une diligence raisonnable à l'aide d'outils d'IA pour découvrir des informations de fond. 
  • Technologie de prédiction - Prévoir l'issue d'un litige grâce aux connaissances de l'IA. 
  • Analyse juridique - Les avocats peuvent rechercher des modèles dans le dossier et l'historique des décisions d'un juge. 
  • Automatisation des documents - Les avocats utilisent des modèles de documents logiciels que l'IA remplit automatiquement à partir des données stockées dans le système de l'entreprise. 
  • Propriété intellectuelle - L'IA guide le processus d'analyse des données pour obtenir des informations sur les portefeuilles de propriété intellectuelle. 
  • Facturation électronique - Calcul automatique des heures facturables des avocats.


En résumé :

L'exploitation de la puissance de l'IA permet aux avocats, aux juristes d'entreprise et aux cabinets d'avocats d'être plus compétitifs et de s'adapter à l'avenir. L'IA est un outil puissant pour aider les avocats dans leur travail, mais elle ne peut pas prendre le dessus.

Le "penseur" de l'IA a des limites et ne sera pas en mesure de faire des choses que seul un humain intelligent pourrait accomplir - comme analyser, corréler ou contextualiser des données au-delà de ce que les machines sont capables de réaliser elles-mêmes. Mais en les déchargeant des tâches routinières et répétitives, les avocats sont libres de s'attaquer aux nuances des problèmes complexes et d'utiliser au mieux leur intelligence. 

Et juste pour tester vos compétences, nous avons utilisé un outil d'IA pour écrire le paragraphe de résumé à la fin de ce blog - L'aviez-vous deviné ? 

A propos de l'auteur : 

Legal Suite est le leader mondial de la transformation numérique pour les avocats. Depuis plus de vingt ans, nous fournissons à 65 000 utilisateurs nos logiciels de pointe destinés aux avocats, aux cabinets d'avocats et aux services juridiques internes. www.legal-suite.ca
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